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HEC Montréal licencie des employés dans la foulée d’une requête de syndicalisation

Le Syndicat canadien de la fonction publique soupçonne HEC Montréal d'empêcher la syndicalisation d'un groupe d'employés, ce que réfute l'employeur, évoquant plutôt une stratégie à long terme.

Le pavillon Hélène Desmarais de HEC Montréal.

Le pavillon Hélène Desmarais de HEC Montréal.

Photo : Radio-Canada / Charles Contant

Après plusieurs semaines de consultations, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a déposé, jeudi dernier, une requête en accréditation syndicale auprès du Tribunal administratif du travail. Le lendemain du dépôt, l'employeur a annoncé le licenciement d'une partie des employés concernés.

Selon HEC Montréal, 17 personnes vont perdre leur emploi d'ici l'été, principalement du personnel de sécurité et d'entretien.

Le conseiller syndical Joey-Pierre Savoie Ouimet explique que le projet du SCFP est de mettre sur pied un syndicat qui regroupe une soixantaine d'employés de ces deux secteurs.

Il s'interroge quant à la chronologie des événements et affirme que « les travailleurs sont sous le choc ».

Cette mauvaise nouvelle, prise dans son contexte, est de nature à instaurer un climat de peur dans l’institution.

Une citation de Joey-Pierre Savoie Ouimet, conseiller syndical au SCFP

Selon le syndicat, des employés se sentent « dans le néant » et se demandent s'ils ont fait le « bon choix » de vouloir se syndiquer.

Pour certains, c'est aussi une épreuve dans la mesure où ils travaillent depuis 5, 10 ou même 25 années pour HEC Montréal. Joey-Pierre Savoie Ouimet raconte que des événements pour célébrer leur ancienneté avaient d'ailleurs été programmés avec leur gestionnaire.

Dans un communiqué, le SCFP affirme qu'il entend ouvrir une enquête parce qu'il suspecte une obstruction à la liberté syndicale, et, plus précisément, la possibilité d’une tentative patronale d’empêcher la syndicalisation de ces employés.

De son côté, HEC Montréal soutient qu'il s'agit d'une réorganisation de services qui étaient déjà assurés, en partie, par des entreprises privées.

Depuis quelques années déjà, la moitié de nos effectifs pour ces activités proviennent de fournisseurs externes tels que Garda World et Fervel, explique dans un courriel, la porte-parole Andréanne Gagnon.

Nous avons choisi d’accentuer la couverture de nos services par ces fournisseurs de services.

Une citation de Andréanne Gagnon, porte-parole de HEC Montréal

Elle affirme par ailleurs que la direction a été informée des démarches de syndicalisation, vendredi dernier, soit quelques instants après avoir annoncé aux employés leur licenciement.

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