Le Nouveau Falero
Le
Nouveau Falero est la plus vieille poissonnerie à Montréal. «Mon
oncle a ouvert la poissonnerie en 1959. Il avait 500 $,
c'est tout. Il a fait un petit comptoir, pis ç'a commencé
de là. Depuis ce temps-là, c'est toujours resté
dans la famille. C'est passé d'un oncle à un
oncle, puis à mon père et maintenant, à
ses deux fils», raconte Peter Menis.
Mais quel est le secret d'une bonne poissonnerie ? «C'est
de toujours fournir du bon poisson. D'après moi, la
chose la plus importante que je fais, c'est d'être à
mon fournisseur le plus tôt possible. Ça peut
être un samedi soir, un dimanche matin, à 3h-4h-5h
du matin... Ça dépend de l'arrivage du camion»,
poursuit Peter Menis, qui est à la poissonnerie depuis
l'âge de 12 ans.
Selon
lui, il est de plus en plus difficile de trouver du bon poisson
parce qu'«il y a moins de bon stock qui rentre à
Montréal». Leur prix est ajusté en
fonction des quantités disponibles, ce qui est variable
d'une semaine à l'autre. «Des fois, le prix
d'un même produit peut changer trois fois en une semaine.
Ça dépend de l'approvisionnement, de la quantité
qui rentre sur Montréal, ça dépend de
la demande», explique-t-il.
Bien sûr, Peter Menis adore le poisson. Mais cela n'a
pas toujours été le cas. «C'est vrai,
quand j'étais jeune, je n'aimais pas tellement ça.
Ma mère faisait toujours cuire du poisson deux à
trois fois par semaine et elle essayait de nous le faire manger.
Ç'a pris du temps mais j'ai aimé ça à
un moment donné !», admet-il. «Les
mères grecques sont de même !»
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