La gestion des restes sur une grande échelle

Vous avez de la difficulté à réutiliser vos restes de façon efficace ? Imaginez lorsqu'il s'agit de préparer quelque 3000 repas chaque jour ! L'épicerie est allée suivre un petit cours de gestion des restes dans la cuisine de la garnison Saint-Jean de l'armée canadienne.

Il faut un gros volume de nourriture pour rassasier une garnision affamée : par exemple, la liste d'épicerie de la cuisine comprend quelque 500 à 600 livres de steak haché par semaine ! L'utilisation d'un menu cyclique facilite les choses, mais une bonne gestion de la nourriture est néanmoins indispensable.

Comment les cuisiniers de la garnison s'y prennent-ils pour déterminer ce qui peut être récupéré pour les repas suivants ? Patrick Young, adjudant-maître, explique : «Après le dîner, tout est mis dans le chariot. Le chef vérifie les items et décide s'il y a des choses qui doivent être gardées. Tout ce qui est entreposé doit être refroidi, puis recouvert. Ensuite on indique la date de production et quand ou pour quelle recette ce sera réutilisé.»

C'est le chef cuisinier André Dextradeur qui décide de la nouvelle destination des restes pour chaque repas : «En moyenne, on le passe toujours deux jours après. On va à un maximum de quatre jours, mais jamais plus longtemps.»

 

Les idées du chef Dextradeur pour réutiliser ses restes

Les pommes de terre en purée «Demain, on a des tourtières au menu. On va incorporer ça à la viande hachée. On en fait une plus petite quantité, comme ça il ne reste pas de restes.»
Les queues de brocoli Le chef en épluche la partie dure, comme un concombre, et coupe l'intérieur en rondelles pour l'utiliser avec des carottes comme légume du jour.
Les légumes utilisés pour les salades : tomates, céleris, poivrons, oignons «On met tout ça dans un petit sac qu'on fait congeler. Quand on fait une sauce à spaghetti, une sauce à la viande, on fait dégeler, on le passe au moulin à viande et on monte une bonne sauce à spaghetti avec ça.»
Le pain «On récupère tout le pain pour faire notre chapelure. Comme pour ce midi : on a du poulet à la Kentucky, mais c'est avec notre chapelure qu'on fait ici qu'on a pané notre poulet.»
Le saumon et le poulet du dîner Ils seront envoyés au comptoir à salades froides.
Les petits pains du dîner Ils seront tartinés de beurre à l'ail pour le repas du soir.
Les frites «Si elles sont trop rôties, on les jette. Si elles sont encore belles, on les réchauffe.»
La viande à tacos Le goût assaisonné et particulier de la cuisine mexicaine rend cet aliment difficile à recycler. Le chef va en faire un chili : «Ça reste dans le même domaine, ça paraît pas. C'est présenté différemment complètement, mais c'est très bon. Quand on regarde ça, ça n'a pas l'air d'un reste.» Après le repas de chili, la petite quantité de restante sera jetée.
Les restes des restes Ils sont broyés et envoyés pour être transformés en moulée pour les animaux ou en compost.

Les soldats interrogés par L'épicerie semblent très satisfaits de la nourriture qu'on leur sert : «On a l'impression de manger comme chez nous. C'est pas de la bouffe de cafétéria où ça goûte toujours la même chose. C'est bon.» nous a confié l'une des jeunes militaires.


 

 

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Ministère de la Défense nationale et des Forces canadiennes
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