La Maison Cakao

Des petites boutiques spécialisées poussent un peu partout au Québec. L'une d'entre elles est la Maison Cakao, une chocolaterie menée par une jeune femme de 23 ans qui a décidé de partir en affaires et de vivre de sa passion.

 

 

Édith Gagnon, pâtissière diplômée, est tombée en amour avec le chocolat lors d'un stage dans cette chocolaterie artisanale. « J'ai tellement aimé ça que j'ai acheté la compagnie! », plaisante-t-elle.

 

 

Pourquoi a-t-elle choisi le chocolat? « J'ai beaucoup aimé mes études en pâtisserie parce que, forcément, je suis gourmande... Et c'est surtout le rythme de vie du chocolatier qui m'a plu. Parce que le pâtissier doit être debout avant le soleil pour faire ses pâtisseries, son pain, etc., qui doivent être prêts quand les autres personnes se lèvent, alors que le chocolatier a plus de latitude au niveau de sa production. Le chocolat se conserve plus longtemps, c'est pas quelque chose de journalier. Alors ça permet de me lever plus tard le matin et d'être un peu plus relaxe aussi. »

Quand on demande à Édith les qualités requises pour être une bonne chocolatière, celle-ci répond : « Je dirais que ça prend de la minutie et une passion aussi. Il y a des moments où ça ne marche pas. C'est capricieux, le chocolat, avec la température, l'humidité... Si tu es pressé, mais que le chocolat ne l'est pas, c'est lui qui décide! Ça ne marchera pas, tes affaires ».

 

Les différents types de chocolat

Édith nous explique la différence entre le chocolat noir, le chocolat au lait et le chocolat blanc :

« Le chocolat noir, c'est vraiment le chocolat pur. À partir de la fève de cacao, on a seulement ajouté un peu de sucre. Tandis que dans le chocolat au lait, il y a des matières laitières aussi qui sont ajoutées. Et dans le chocolat blanc, il n'y a pas la masse de cacao. Il y a seulement le beurre de cacao — l'huile qui est dans la fève de cacao —, les matières laitières et le sucre. »


Lequel a sa préférence? « Je préfère les chocolats noirs, qui sont moins sucrés, parce que tu goûtes plus le chocolat. Le sucre, c'est vraiment quelque chose qui prend beaucoup de place, forcément, dans le goût. Le chocolat noir que j'utilise contient 64 % de cacao. Les chocolats à 85 ou 90 % de cacao sont intéressants aussi, mais ils sont beaucoup plus amers. Ce sont plus des chocolats à croquer, je pense. »

Comment Édith fait-elle pour vivre et survivre à côté des grandes maisons de chocolat établies? « Je dirais que le côté “petite entreprise sympathique”, c'est un avantage. De plus en plus, il y a un engouement pour ce qui est fait à la main. Ici, on n'utilise pas de produits pour conserver le chocolat plus longtemps. On sucre au miel. On n'ajoute pas d'alcool à la préparation de base. Ça donne un produit goûteux et de qualité. Les gens aiment le côté sympathique et ouvert de la boutique. Ils aiment nous voir travailler. »

Cette ambiance toute simple permet à notre chocolatière d'évoluer et de créer ses différentes variétés de chocolat.

Quelques chocolats d'Édith

Le Maya : ganache chocolat au lait, parfumée au miel de fleurs sauvages et enrobée de chocolat noir

Le Complètement Piaf : ganache chocolat noir et gelée de framboises, en caissette de chocolat noir

La Truffe cacao : ganache chocolat noir 64 % cacao, enrobée de chocolat noir et de poudre de cacao

L'Arlequin : tablette pralinée avec noisettes et pistaches grillées, enrobée de chocolat noir

Le miel et quatre épices : ganache chocolat noir et chocolat au lait, sucrée au miel avec cannelle, muscade, clou de girofle et gingembre, enrobée de chocolat noir

Le Cortes : mélange de praliné et de crêpes bretonnes finement concassées enrobé de chocolat noir


« Je suis contente de la variété que j'ai,
dit la jeune chocolatière. Je suis contente aussi de la façon dont je la traite. Là, on a à peu près une quinzaine, une vingtaine de variétés, mais au total, j'en ai une quarantaine. Donc on fait un roulement. J'aime ça ne pas avoir toujours la même chose au comptoir et avoir la possibilité aussi, selon la saison, de changer mes variétés. L'été, ça va être un peu moins lourd, plus fruité, tandis que l'hiver, je vais me permettre les chocolats plus costauds. »

Nous avons demandé à l'experte comment goûter un chocolat : « Je conseille souvent de croquer dedans pour faire deux petites bouchées et pouvoir voir à l'intérieur ce qu'il y a. J'aime toujours ça, moi, regarder l'intérieur, la texture. En même temps, ça permet d'étirer le plaisir : tu as deux morceaux! Puis c'est vraiment une question de laisser fondre un peu, de goûter les textures... La couverture est plus craquante, l'intérieur est plus coulant... Et de se laisser envahir par le goût, dans le fond... ».

Au juste, qu'est-ce que le chocolat, pour Édith? « C'est gourmand, sensuel. Il y a une infinité de parfums. Justement, c'est infini. Il y a tout à faire avec ça. Tout est à réinventer. On peut constamment changer les goûts, les textures, les parfums, les formes. C'est mon travail, mon quotidien. Ça me trouble comme question. C'est immense, ce que je peux répondre. C'est tout, pour moi, en ce moment! »


 

 

Hyperlien

Club des mordus du chocolat de Montréal
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Adresse

La Maison Cakao
5090, rue Fabre (angle Laurier)
Montréal (Québec)
Tél. : (514) 598-2462

 


 

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