L'examen
final d'un élève de l'ITHQ
Ils s'apprêtent à
devenir cuisiniers professionnels. Mais auparavant, les élèves
de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec
doivent, comme tous les autres, réussir des examens.
Nous avons suivi Jean-François Côté, élève
à l'ITHQ, lors de son épreuve finale.
Jean-François
raconte sa démarche : « Je me suis
inscrit une première fois à l'ITHQ. J'ai été
refusé parce qu'il y avait trop de demandes d'admission.
J'ai fait une autre demande en 2001 pour la session d'hiver
2002, et j'ai finalement été accepté ».
Un an et demi plus tard, son cours est complété.
En cette dernière journée d'école, le
moment est crucial pour Jean-François : « L'examen
théorique est à 13 h cet après-midi.
Il durera une demi-heure. Ensuite, on sera dans la cuisine
de 13 h 30 à 16 h 45. Puis on fera
la mise en place de nos assiettes ».
Jean-François
aime beaucoup la cuisine du monde. Son rêve, une fois
son examen passé, est de voyager tout en travaillant.
Son expérience comme aide-cuisinier dans la région
de Baie-Saint-Paul lui donne beaucoup d'assurance. « Je
suis pas mal prêt pour mon examen final en cuisine »,
nous indique-t-il avant de quitter la maison pour se rendre
à l'école.
L'examen
théorique consiste à planifier les étapes
d'un menu imposé. Il devra ensuite réaliser
ce menu en cuisine. Il s'agit de la préparation d'une
entrée, d'un potage et d'un plat principal pour six
personnes. Après avoir rempli sa copie, Jean-François
se dirige vers la cuisine. Il éprouve quelques petits
pépins avec son consommé. « Je
pense qu'il est stressé un petit peu, dit son professeur
et évaluateur, Jean-Yves Prud'homme. Mais c'est
ce qu'il faut. En service, il faut toujours être stressé. »
Jean-François trouve sa sauce trop salée. Son
professeur rectifie : « Ce n'est pas salé,
ça, c'est corsé ».
M.
Prud'homme nous explique sur quoi les élèves
sont jugés : « Je me promène.
Je les évalue sur la façon dont ils travaillent,
sur l'hygiène, sur la propreté, sur le goût
des plats, sur les textures, sur la chaleur. C'est un ensemble ».
Qu'en est-il de notre élève? « Je
vais vous dire ce qui n'est pas bien, répond M.
Prud'homme. Le consommé, il n'en a pas fait assez.
Il aurait dû en faire plus. Il avait aussi un soupçon
d'alcool trop prononcé. Et sa sauce était un
petit peu trop épaisse. »
« Il vous reste exactement dix minutes! »
lance le superviseur. C'est le dernier sprint avant le
montage final des assiettes. Et Jean-François cherche
des pinces pour retourner ses longes d'agneau. « On
commande, lance enfin M. Prud'homme à Jean-François.
Quatre croustillants! Deux longes d'agneau! »
Jean-François s'exécute. Ses plats sont
emportés vers la salle à manger. Son examen
est terminé.
Alors,
quelles ont été les principales difficultés
de notre élève? « Mes 36 petites
patates pour accompagner un plat, répond-il. C'est
surtout avec ça que j'ai perdu du temps aujourd'hui.
Sinon, j'aurais pu finir vers 16 h 30 à peu
près. Je n'ai pas fait assez de consommé; je
n'en ai servi que deux. Je ne peux rien faire pour ça.
Et ma sauce était un petit peu trop corsée.
Je l'ai allongée, je l'ai réparée. Ça
s'est bien passé. »
Le
chef, pour sa part, est satisfait : « Vous
avez vu, la cuisson était parfaite. Assez de sauce.
Des beaux légumes. Une belle présentation. Une
belle cuisson, donc une belle couleur. Moi, je suis content.
Si tout le monde sort de l'école comme ça, moi,
je suis très content. »
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