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Des entreprises touristiques autochtones récompensées

Deux maisons devant un cours d'eau sur lequel naviguent des chaloupes.

Tourisme Winipeukut Nature est située sur la Basse-Côte-Nord dans la communauté innue d'Unamen Shipu.

Photo : Lendemain de Trôle

Des entrepreneurs qui font partie de l'industrie touristique autochtone ont été récompensés jeudi lors du gala Reconnaissance tourisme autochtone Québec, qui s'est tenu dans le cadre du Grand Cercle économique des Peuples autochtones et du Québec. Des prix ont été décernés à des entreprises qui se sont démarquées à leur façon dans l’industrie touristique au cours des dernières années.

Au cours des 10 dernières années, le tourisme autochtone a grandement gagné en popularité auprès des visiteurs internationaux et locaux. Pour le président-directeur général de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, Martin Soucy, le tourisme autochtone contribue grandement à ce que le Québec se distingue grâce à son offre d’expériences touristiques.

Alors que se déroule le Grand Cercle économique des Peuples autochtones et du Québec à Montréal jeudi et vendredi, Espaces autochtones présente une série d'articles traitant des questions économiques qui représentent des défis tant pour les Premières Nations que pour la société québécoise.

L’organisme Tourisme autochtone Québec (TAQ), qui soutient les entrepreneurs autochtones pour développer et promouvoir leurs expériences touristiques, fêtait également ses 30 ans. C'est Aurélien Gill, un Innu de Mashteuiatsh, qui a fondé TAQ en 1991 sous le nom de Société touristique innu.

Les petits-fils d’Aurélien Gill, Jérôme Gill-Couture et Jonathan Gill-Verreault, ont présenté le prix Aurélien Gill et ont tenu à souligner son implication pour mieux faire connaître toute la richesse de la culture et des savoir-faire des Premières Nations.

Une paire de bottes de l'espoir.

La décoration des « bottes de l'espoir » de la boutique Atikuss est prise en charge par des femmes en démarche de réinsertion sociale.

Photo : Radio-Canada / Marie-Laure Josselin

La révolution économique des Autochtones

Consulter le dossier complet

Des mobile en forme d'animaux.

L’entrepreneure innue Josée Leblanc a reçu le Prix de la soirée, soit celui de l’entreprise de l’année, pour sa firme Atikuss. La spécialité d’Atikuss, ce sont les bottes de l’espoir, confectionnées à la main par des artisanes qui reçoivent une rémunération destinée à valoriser ce savoir.

Josée Leblanc a un hôtel-boutique sur la Côte-Nord, un atelier-boutique dans le centre-ville de Québec, et elle a aussi une boutique en ligne. Très émue, l’entrepreneure originaire d'Uashat mak Mani-utenam se dit fière de participer à un secteur d'activité qui permet à l’histoire et aux cultures autochtones d’être connues.

Tourisme Winipeukut Nature, qui offre des expériences touristiques sur le territoire de la communauté innue d’Unamen Shipu, a reçu le Prix développement et innovation.

C’est l’entrepreneur Edmond Mestenapeo qui a fondé cette entreprise il y a quelques années en transformant sa communauté accessible uniquement par bateau ou par avion en une destination touristique prisée grâce, entre autres, à son offre en matière de pêche et d'hébergement en shaputuan (tente traditionnelle innue).

Nous avons l’occasion d’accueillir des visiteurs et de leur faire découvrir de magnifiques paysages avec des expériences en nature et de la pêche, la chasse et la cueillette de chez nous. Ce prix va nous encourager à continuer, a mentionné Edmond Mestenapeo.

Lanny Dubé et Edmond Mestenapeo.

Lanny Dubé, coordonnateur à Tourisme Winipeukut Nature, et Edmond Mestenapeo, propriétaire de l'entreprise.

Photo : Radio-Canada / Marie-Laure Josselin

Les partenaires touristiques non autochtones ont également été récompensés par le Prix partenaire. C’est la Fédération des pourvoiries du Québec (FPQ) ainsi qu’Aventure écotourisme Québec (AEQ) qui ont été récompensées pour leur implication dans la mise sur pied du projet d’incubateur-accélérateur nordique.

Il s’agit d’un projet qui vise à développer le tourisme de nature et d’aventure au nord du 49e parallèle, et ce, en collaboration avec les communautés autochtones.

Le tourisme en nature ne peut pas se développer sans les premiers peuples.

Une citation de Marc Plourde, président-directeur général de la Fédération des pourvoiries du Québec

La communauté innue d’Essipit, près de Tadoussac, s’est particulièrement démarquée lors de ce gala en recevant deux prix, soit le Prix marketing et communication et le prix Aurélien Gill. Son entreprise touristique Vacances Essipit regroupe de nombreuses entreprises qui se complètent les unes les autres grâce, notamment, à la diversité des expériences offertes.

Hébergement en condo avec vue sur le fleuve, observation d'ours noirs et de baleines en compagnie de guides autochtones, camping, séjours en chalet, activités de plein air et pêche en pourvoirie font partie de l’offre que la communauté d’Essipit développe depuis des décennies.

Toutes les entreprises à Essipit appartiennent à la communauté. C’est un modèle communautaire qu’on a implanté il y a plusieurs années, a tenu à souligner le chef de la Première Nation des Innus d’Essipit, Martin Dufour.

Un ours noir en forêt.

Observation d'un ours noir à la pourvoirie des Lacs à Jimmy.

Photo : Sébastien St-Jean

Hébergement aux cinq sens est une expérience d’hébergement et de plein air près du lac Mégantic. Pour ses initiatives qui visent à minimiser les répercussions de leurs activités sur l’environnement, elle a reçu le prix Tourisme responsable et durable.

La Coop Nitaskinan, une jeune entreprise située à Shawinigan qui donne une vitrine aux artistes et aux artisans autochtones des différentes nations, a reçu le Prix de la relève.

Karine Awashish, fondatrice de ce lieu d’échange qui permet de transmettre les connaissances artistiques et artisanales, a raconté que la création d'une entreprise en temps de pandémie n’a pas été une tâche facile, surtout qu'il s'agit d’une entreprise autochtone qui tente de faire sa place dans un milieu urbain.

Le Prix résilience et adaptation a été décerné au Salon du livre des Premières Nations qui s’est déroulé entièrement à distance l’année dernière, attirant tout de même près de 10 000 visiteurs. Pour son 10e anniversaire, le Salon s’est tenu en présentiel dans différents lieux de la ville de Québec, mettant en vedette des auteurs autochtones de tous genres.

Josée Leblanc et Dave Laveau.

Josée Leblanc, qui a reçu le Prix de l'entreprise de l'année, au côté du directeur général de Tourisme autochtone Québec, Dave Laveau.

Photo : Radio-Canada / Marie-Laure Josselin

Le tourisme autochtone, c’est un outil de rapprochement, de fierté, une façon d’occuper le territoire, de partager nos langues et de se connaître, a souligné le directeur général de TAQ, Dave Laveau.

Pour M. Laveau, cette soirée de reconnaissance a été une façon de mettre en lumière toutes les personnes impliquées et unies derrière le développement de l’offre d’expériences touristiques autochtones, qui promeut le talent et la diversité des nations au Québec.

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