Une fille joue avec un cerf-volant multicolore devant un usine avec beaucoup de ventilateurs, à côté du logo de la bonne nouvelle de MAJ.

Comment une méga-usine en Islande capte le carbone dans l’air

Publié le 15 mai 2024

Un texte de Félicia Latour 

Pour lutter contre les changements climatiques, le plus grand défi de l’humanité est de réduire de façon radicale nos émissions de gaz à effet de serre, notamment le dioxyde de carbone (CO2). Mais savais-tu que l'élimination du carbone existant est également nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques?

En 2021, dans un coin reculé de l’Islande, l’entreprise Climeworks a ouvert Orca, la première usine d'élimination du carbone à grande échelle dans le monde. ( « orka » signifie énergie en islandais) Ce mois-ci, une version dix fois plus grande (Mammoth de son petit nom) vient d’ouvrir ses portes. Mais comment ça marche, cette méga-usine?

Des ventilateurs.

Des ventilateurs dans des conteneurs aspirent l'air extérieur à travers des filtres qui capturent le dioxyde de carbone.

Photo : Climeworks

  1. Des ventilateurs dans des conteneurs aspirent l'air extérieur à travers des filtres qui capturent le CO.
  2. Après un processus naturel, le carbone capturé se transforme en pierre et ne pollue plus l’atmosphère. Le processus fonctionne grâce à l'énergie renouvelable d'une centrale géothermique voisine.
Une femme portant un casque, des lunettes et une veste de sécurité inspecte l'équipement d'une usine.
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Une fois le CO2 capturé, une société appelée Carbfix le dissout dans l'eau et le pompe en profondeur, où il réagit naturellement avec les roches en basalte et se transforme en pierre de façon permanente.

Photo : Carbfix / Benjamin Hardman

La nouvelle usine compte déjà 12 conteneurs en service. D'ici la fin de l'année, Mammoth en comptera 72, avec une capacité de captage d'environ 36 000 tonnes de CO par an (l’équivalent des émissions produites par une auto qui parcourt 200 millions kilomètres). Ça, c’est 9 fois plus de carbone éliminé que l’Orca!

Avant de s’emballer… 

Cette usine ne peut éliminer qu'une infime partie du carbone que les humains rejettent dans l'air.  Mais Climeworks développe de nouveaux projets aux États-Unis, au Canada, en Norvège et au Kenya, qui pourraient éliminer des millions de tonnes de CO par an. 

La science est claire : pour avoir une chance d'atteindre les objectifs définis dans l'Accord de Paris, le monde doit éliminer plusieurs milliards de tonnes de dioxyde de carbone de l'atmosphère d'ici 2050 au plus tard  - Christoph Gebald, co-directeur général et co-fondateur de Climeworks

Une question d’argent 

L'un des plus grands obstacles pour cette technologie est son financement, mais selon Climeworks, plus on construit de telles usines, plus les coûts baissent. Jusqu’à maintenant, Microsoft et Shopify financent ce type de travail pour éliminer une partie des émissions de GES qu’elles rejettent. 


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