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L’UDA fait une place aux Autochtones dans son C. A.

Le comédien innu Charles Buckell-Robertson a été désigné pour occuper le premier siège réservé à une personne des Premières Nations, inuk ou métisse.

Charles Buckell-Robertson parle au micro sur une scène devant un guitariste.

Charles Buckell-Robertson sur la scène du Théâtre Denise-Pelletier dans la pièce Alterindiens

Photo : Marie-Andrée Lemire

Charles Buckell-Robertson est un Innu de Mashteuiatsh. Il est de plus en plus présent tant au petit qu’au grand écran. Il a joué dans plusieurs séries : Les pays d’en haut, Pour toi Flora, Une autre histoire pour ne nommer que celles-là. Toutefois, sa place n’est pas acquise. Il doit se battre chaque jour pour pouvoir faire le métier qu’il a choisi.

C’est un milieu difficile. C’est un milieu d'essais et erreurs. C’est un milieu de déception. Dans le domaine c’est 90 % de refus et 10 % d’acceptation. Mais il ne faut pas lâcher, faut continuer, faut persévérer. C’est ça le message que j'aimerais dire aux jeunes, la trail va être dure, mais ça va être payant en termes de valeur, témoigne-t-il.

Justement, quand vient le temps de discuter de la prochaine génération, il a bon espoir de la voir faire du chemin pour la cause des Autochtones. Je pense qu’ils ont moins peur. Nos grands-parents ont vécu [la peur], nos parents ont vécu la peur par nos grands-parents. Nous, notre génération, on a essayé de vaincre cette peur-là. Je pense que cette nouvelle génération a vécu cette peur, mais ils ont moins ce frein-là. Ils sont plus courageux qu’on l’était. Ils n’ont pas peur de se réapproprier ce territoire-là.

Des actions concrètes

Résonance

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Résonance

Son désir, en étant le représentant des Premières Nations, des Inuit et des Métis au sein de l’Union des artistes (UDA), c’est de rendre service à ses confrères. Il faut savoir que depuis un certain temps, une déclaration territoriale est faite à l’ouverture de chacune des rencontres du conseil d’administration. Bien qu’il reconnaisse que c’était déjà un pas dans la bonne direction, il a réclamé des actions plus concrètes, dès son arrivée en poste.

Je leur ai dit : si vous voulez reconnaître les Premières Nations [...] il faut également impliquer les Premières Nations dans votre cheminement, dans votre développement d’organisation.

Il est fier de voir une plus grande représentativité des autochtones dans le milieu. Il y voit une évolution. Bien qu’il reste du chemin à faire, il croit que le milieu deviendra plus inclusif.

On m’a demandé de jouer un autochtone saoul, chose que j’ai refusée. J’ai dit : "Non, ça ne passe pas". Y a des choses qui sont en train de se nettoyer. Je n’avais pas de points de repère quand j’ai commencé, quand tu commences tu n’as pas d’expérience. Charles Buckell-Robertson constate que son métier évolue.

Il souhaite que l’image des Autochtones continue d’évoluer à l'avenir, tant à la télévision qu’au théâtre ou dans la culture actuelle. Il souhaite aussi voir les Autochtones se réapproprier leur histoire. On veut parler de notre histoire nous-mêmes. On ne veut pas que quelqu’un d’autre raconte notre histoire, conclut-il.

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