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De jeunes Atikamekw découvrent la vie d’étudiant dans une grande ville

Des adolescente sourient

Les étudiantes de Wemotaci tout juste avant d'aller faire la première activité.

Photo : Radio-Canada / Etienne Rivard

Des élèves de 4e et 5e secondaire de Wemotaci se sont récemment rendus à Montréal pour participer à une activité de sécurisation culturelle. Pour la plupart des jeunes, il s'agissait d'une première visite en sol montréalais. L'objectif était de leur faire voir ce à quoi peut ressembler la vie dans un grand centre urbain en découvrant notamment le campus de l'Université de Montréal (UdeM).

La réalité des jeunes autochtones qui veulent faire des études postsecondaires est différente de celle de jeunes allochtones. De se retrouver en ville, dans un endroit qu’ils n’avaient jamais visité pour certains, ça devient un défi imposant. De là l’importance de faire une activité de familiarisation du genre.

Samuel Rainville, un Innu membre de la communauté de Pessamit, est conseiller principal aux relations avec les premiers peuples à l'UdeM. Il est l'un de ceux qui a eu l’idée de faire une activité du genre il y a quelques années et au début novembre, il a enfin eu la chance de pouvoir enfin la réaliser.

Un personne discute avec une autre.

Samuel Rainville a pris du temps afin de discuter avec les participants.

Photo : Radio-Canada / Etienne Rivard

Quand un jeune veut se projeter dans un projet d’étude, ça implique peut-être un déménagement, ça implique que ta famille, parce qu'il y en a qui ont des enfants, se réinstalle dans un centre urbain, avec un réseau de soutien à développer.

Une citation de Samuel Rainville, conseiller principal aux relations avec les premiers peuples à l'Université de Montréal

Résonance

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Résonance

Une activité sportive qui a du piquant

C'est dans un gymnase que la journée a débuté pour les élèves. Des membres de l'équipe d'escrime de l'Université ont offert une clinique de familiarisation avec le sport. Les participants ont pu dépenser leur énergie et en apprendre plus sur cette discipline.

Des personnes pratiquent l'escrime.

Le groupe en action lors de l'activité d'initiation à l'escrime

Photo : Radio-Canada / Etienne Rivard

Il y a eu également visite dans des salles de cours de l’université. Les élèves ont bien aimé. Par contre, en discutant avec eux à la sortie des classes, ils disaient trouver la marche entre le secondaire et l’université bien grande. Un élève a même confié : j'ai peut-être compris 10 % de ce que le professeur a dit!

Au retour du dîner, le groupe s'est rendu dans la forêt qui se trouve sur le terrain de l'UdeM pour planter un arbre.

Pour chacune des nations autochtones du Québec, il y a des éléments qui sont significatifs. Pour les Atikamekw, le bouleau est l'arbre qui est le plus important dans leur culture. Depuis des générations, il est utilisé afin de faire des outils, des canots, des paniers et bien plus. Quand il est venu le temps de choisir l'essence d'arbre pour la plantation, le choix était évident. D’ailleurs, ce sont les membres du personnel de l’École secondaire Nikanik qui l’ont choisi.

Dans quelques années, les adolescents pourront donc aller dans le boisé et voir cet arbre, tout en se remémorant cette expérience. L’arbre qui grandit, qui s’enracine dans le sol. L’image est forte.

Des gens marche dans la forêt.

Le groupe s'est rendu dans la forêt afin d'aller planter un arbre.

Photo : Radio-Canada / Etienne Rivard

Des jeunes avec des pelles creusent un trou.

Ce sont les jeunes qui ont creusé le trou là ou l'arbre est planté.

Photo : Radio-Canada / Etienne Rivard

Un arbre est planté dans un trou.

Une cérémonie avec un chant traditionnel a suivi la plantation de l'arbre.

Photo : Radio-Canada / Etienne Rivard

Le contact est bien établi

Puisqu’il y a eu une visite au préalable des instigateurs du projet dans la communauté de Wemotaci, le lien était déjà établi avec les jeunes, c’était donc une forme de retrouvailles entre les organisateurs et les adolescents.

Ils sont super contents de venir dans la ville de Montréal et en plus, ils nous reconnaissent. Et moi, je les vois, je veux dire, ils ont poussé depuis un an! J’étais vraiment content de les voir. Il y en a quelques-uns qui sont venus me voir, ils se souvenaient de mon nom, de ma nation. Le contact se fait quand même bien. C’est un peu la force du projet.

Une citation de Samuel Rainville, conseiller principal aux relations avec les premiers peuples à l'Université de Montréal

L’équipe de Résonance a assisté à la première journée sur le campus de l’UdeM, mais le programme très chargé offert aux élèves, échelonné sur trois jours, comprenait également la visite du campus du Collège Ahuntsic, la visite du musée McCord, des soupers au centre-ville et autres activités culturelles.

Près de cinq ans après les premières discussions sur le sujet, c'est l'aboutissement du projet pour les organisateurs. Samuel Rainville est au sein du groupe depuis le début.

Cette activité, qui en est à sa première édition, pourrait peut-être faire des petits. Samuel confie déjà avoir des discussions avec d'autres communautés autochtones afin de leur faire vivre la même expérience.

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