Saint-Tite, dernière performance de Karl Tremblay
Le chanteur des Cowboys Fringants, Karl Tremblay, s'est éteint mardi à 47 ans. (Photo d'archives)
Photo : Antoine Meunier
Au lendemain du décès de Karl Tremblay, les souvenirs du passage des Cowboys Fringants dans la région surgissent. Le 9 septembre dernier, la performance du groupe au Festival western de Saint-Tite aura été la dernière de Karl Tremblay.
Il y avait une énergie, la foule était bruyante comme on n’avait jamais entendu
, souligne la directrice de la programmation musicale du festival, Mélanie Comtois. Ils ont offert un spectacle grandiose, comme ils en ont toujours offert.
Cette source d’énergie, cette authenticité qui décrit Karl Tremblay, se faisait ressentir à toutes leurs performances.
Le groupe en entier est extrêmement accessible et facile. Karl faisait partie de ça aussi. [...] Ils étaient contents d’être là pour leurs admirateurs
, raconte Mélanie Comtois.
C’est aussi le sentiment des admirateurs du groupe, comme Julie Beauregard, qui a vu 200 de ses spectacles.
Le groupe, il nous aimait d’amour. On le ressentait show après show, on était enveloppés par cette voix et cette force de vivre, ce goût de vivre.
Le reportage d'Alexandre Painchaud
Photo : Radio-Canada / Martin Chabot
Le membre des Frères Goyette Simon Laganière avoue avoir été secoué par le décès du chanteur des Cowboys Fringants. Il se dit choyé et honoré d’avoir pu côtoyer Karl Tremblay au fil des années. Son groupe a d'ailleurs fait la première partie des Cowboys Fringants à plusieurs reprises.
J’ai l’impression que tout le monde au Québec a ce feeling-là de perdre un voisin, un coloc, un bon chum. [...] On perd un monument
, mentionne-t-il.
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Une proximité des plus remarquables
Générosité et proximité avec le public : ce sont les premiers éléments auxquels les gens de la région pensent lorsqu’ils se remémorent Les Cowboys Fringants.
Je n’étais pas dans cette vague-là jusqu’à [la chanson] L’Amérique pleure et enfin j'ai compris ce phénomène qui est tellement simple
, explique le producteur trifluvien Jean-François Blais.
Ce groupe-là raconte la vie, le quotidien de personnes normales, notre vie, notre quotidien. Ça, c’est toujours marquant dans une société.
Pour Julie Beauregard, c’est un pan de sa vie qui part. Karl, c’était un grand enfant. Il savait comment nous changer les idées, nous faire rire, nous faire voir la vie de façon humoristique, mais à la fois profonde.
D'après les entrevues réalisées aux émissions Toujours le matin et En direct et avec les informations d'Alexandre Painchaud