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La fierté dans le regard, l’humilité dans les paroles

Une personne regarde vers l'avant.

Son regard est très communicateur. Une grande force tranquille.

Photo : Radio-Canada

Rares sont les rencontres qui vont avoir un impact direct sur nos vies. Lors d’un entretien avec Adam-Nicolas Flamand, dès les premières minutes, on se rend compte qu’il est spécial. Le genre de personne qui donne sans chercher à recevoir une quelconque reconnaissance en retour. Il est animé par le désir de faire le bien autour de lui, de rendre service aux gens qui l'entourent.

C'est la naissance de sa fille qui a suscité chez lui une réflexion. Il souhaitait être un modèle parental. Après avoir roulé sa bosse un peu partout au Québec comme cuisinier, il mise sur une réorientation de carrière. Il profite de son congé parental pour terminer ses études secondaires et amorcer le processus afin d’entrer au Collège Laflèche. Avec le soutien de sa conjointe, il amorce un virage qui le ramènera sur les bancs d’école, lui qui aura plus de 10 ans de différence d’âge avec certains de ses camarades de classe.

À ses dires, l’envie de changer les choses, d’avoir une influence sur ses pairs est un objectif clair. Donc, l'apprentissage et la mise à profit de ses connaissances se sont faits naturellement.

Deux personne discutent

Le contact humain est très important dans sa vie.

Photo : Radio-Canada

Les résidents de la maison des aînés de Manawan ont pu bénéficier de son travail dans les dernières semaines. Celui qui suit au Collège Laflèche le programme double de technique de gestion et d'intervention en loisir et d'éducation spécialisée a tiré profit de l’ouverture du Collège, qui a accepté de sortir des limites de la ville de Trois-Rivières pour l’accommoder. Dans le cadre d’un projet à réaliser dans le milieu de la santé, il a choisi de faire profiter aux membres de sa communauté le fruit de son apprentissage.

Une personne assise sur une table dehors face à un bâtiment.

Le reportage d'Etienne Rivard

Photo : Radio-Canada

Résonance

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Résonance

C’est quand j’ai fait quelques visites à ma grand-mère, je voyais qu’il n’y avait pas tant d’activités affichées. Je me disai : est-ce que c’est problématique? J’ai posé des questions un peu partout. Certaines personnes que je voyais marcher normalement sont maintenant rendues avec des déambulateurs. Oui, il y a l’âge qui est un facteur mais on peut maintenir plus longtemps la santé physique chez les personnes âgées grâce à des activités.

La raquette, grand symbole de la culture atikamekw

Pendant l’activité culturelle qu’il a mise sur pied dans la grande salle de la maison des aînés, quelques élèves de l’école secondaire de Manawan ont pu apprendre, en compagnie de résidents, la technique de fabrication de raquettes. Si pour certains participants, l’activité s’est passée en silence et tout en concentration, pour d’autres, l’occasion était propice au partage des connaissances.

Une personne tient dans ses mains des raquettes.

Dans la culture autochtone, les aînés partagent souvent leurs connaissance, au grand bonheur de tous.

Photo : Radio-Canada

Une dame a pris la parole et a expliqué aux plus jeunes la symbolique de la raquette. Une raquette est séparée en trois sections : l'avant représente le futur, le centre, le présent et l’arrière, le passé. Le tressage est également important dans le processus. Il désigne toutes les histoires du passé et celles à venir. La forme arrondie à l’avant permet à notre chemin de mieux se tracer vers le futur, tandis que l’arrière, évoquant le passé, plus linéaire et profilé, laisse place aux nouvelles expériences.

Retrouver sa place dans sa communauté

Pour Adam-Nicolas Flamand, c’est un défi avec lequel composer chaque fois qu’il retourne à Manawan. Le fait est qu'en raison du manque de logement, quand il y revient, il doit se contenter d’un matelas au sous-sol, chez un oncle ou un ami. C’est alors plus difficile d'y passer plusieurs jours.

Dans la maison des aînés, il retrouve une sorte de zone de confort. Ayant grandi entouré de ces gens, il se sent bien, à sa place.

Deux personnes assises à une table.

Être avec sa grand-mère a un effet apaisant sur lui.

Photo : Radio-Canada

Pour moi, je n’ai pas tant d’attentes. Je fais des choses et je trouve que c’est bon. Avec mon retour aux études, je me dis que mes enfants ne vont manquer de rien, qu’ils seront bien entourés. Je me place en position de modèle pour mes enfants. Si je suis fier? Oui, de pouvoir dire à mes enfants que je n’ai pas lâché l’école.

Le concept de fierté est quelque chose de nouveau pour lui. Il n’y a jamais vraiment pensé ni pris le temps de se questionner là-dessus.

Est-ce qu’il est fier de son parcours? Est-il fier de lui?

Pour la première fois de sa vie, il est en mesure de répondre.

Oui.

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