L’application Telegram revendique près de 900 millions de comptes
Facebook en compte plus de 3 milliards, X (ex-Twitter), plus de 600 000, et la messagerie cryptée WhatsApp, 2 milliards, selon les données de Statista.
L'application Telegram comptait 700 millions d'adeptes en 2022.
Photo : Getty Images / Carl Court
La messagerie cryptée Telegram devrait franchir la barre du milliard d’utilisateurs et d’utilisatrices d’ici un an, d’après ce qu’a affirmé son patron dans une entrevue mercredi.
Telegram se répand comme un incendie de forêt. Deux millions et demi d’utilisateurs et d’utilisatrices s’inscrivent chaque jour
, a déclaré le russe Pavel Durov, cofondateur de Telegram, dans un rare entretien vidéo accordé au journaliste américain Tucker Carlson.
Les gens apprécient l’indépendance, le respect de la vie privée et la liberté
que leur offre la plateforme par rapport aux applications concurrentes, a-t-il ajouté.
Pavel Durov, le cofondateur de Telegram.
Photo : Steve Jennings
La messagerie en ligne, sur laquelle les communications sont chiffrées de bout en bout, s’est positionnée à contre-courant des plateformes américaines, critiquées pour leur exploitation mercantile des données personnelles.
Elle s’est également engagée à ne jamais dévoiler d’informations sur ses adeptes.
Pavel Durov a raconté avoir eu l’idée de lancer une messagerie cryptée après avoir subi de nombreuses pressions des autorités russes à l’époque de VK, ce réseau social qu’il a créé dans son pays d’origine avant de le vendre et de quitter la Russie en 2014.
Un siège social stratégique à Dubaï
Il a dit avoir ensuite essayé de s’installer à Berlin, Londres, Singapour et San Francisco, avant d’opter pour Dubaï, dont il a loué l’environnement des affaires et la neutralité
.
Je pense que nous faisons du bon travail avec Telegram, avec 900 millions d’utilisateurs et d’utilisatrices qui dépasseront probablement le milliard d’ici un an.
Dans l’émirat du Golfe, Telegram s’est mise à l’abri des règles de modération des États, à l’heure où l’Union européenne comme les États-Unis mettent la pression aux grandes plateformes pour supprimer le contenu illégal.
Avec ses groupes de discussion pouvant accueillir jusqu’à 200 000 personnes, la messagerie est parfois accusée d’augmenter le potentiel viral des fausses informations et la prolifération de contenus haineux, néonazis, pédophiles, complotistes ou terroristes.