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Le Refuge Pageau relâche un urubu à tête rouge dans la nature

L'urubu s'envole sous les yeux de Carl Normandin.

L'urubu à tête rouge possède de grandes ailes qui font de lui le deuxième plus grand oiseau de proie en Abitibi-Témiscamingue après le pygargue à tête blanche.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Fidèle à sa mission, le Refuge Pageau a relâché un urubu à tête rouge mardi, à Amos. Arrivé en mars, soit un mois plus tôt qu’à l’habitude, l'oiseau migrateur a ainsi pu rejoindre ses semblables qui arrivent ces jours-ci en Abitibi-Témiscamingue.

À peine envolé, l’urubu à tête rouge a fait une boucle au-dessus du stationnement, comme pour saluer ses bienfaiteurs, avant de reprendre son vol en direction de la forêt.

C’est un urubu de show!, s’est alors exclamé Félix Offroy, directeur général du Refuge Pageau, pour souligner le sens du spectacle de l’oiseau.

L’urubu à tête rouge est un cousin proche du condor. C’est le plus grand oiseau de proie de la région après le pygargue à tête blanche. L’envergure de ses ailes alors qu’il prend son envol est impressionnante.

C’est un oiseau qu’on a reçu le 19 mars dernier dans une nuit très froide. C’est une dame au nord de La Sarre qui l’a récupéré à l’intérieur d’un bâtiment. Il essayait de se protéger parce qu’il faisait froid, c’était une nuit sous les moins 20 degrés, raconte Félix Offroy.

Habituellement, cet oiseau n’est pas encore arrivé à notre latitude à ce temps de l’année. Il arrive ces jours-ci. C’est pour ça qu’on a accepté de le prendre et de le garder pendant à peu près un mois.

Une citation de Félix Offroy, directeur général Refuge Pageau

Soigné pour être libéré

Comme tout animal accueilli au Refuge, l'urubu à tête rouge a d’abord reçu tous les soins nécessaires pour favoriser sa remise en liberté. À son arrivée, il a eu droit à l’examen complet, avec radiographie.

On s’assure toujours que les oiseaux n’ont pas de plomb ou une fracture qu’on n’aurait pas vu à l’examen visuel. Ensuite, on prend son poids chaque semaine. On s’assure qu’il mange bien, qu’il reprend un état de chair normal pour l’espèce à cette période de l’année, explique le directeur du Refuge Pageau.

L'urubu est posé sur un pied de bois dans une volière.

La volière de réhabilitation permet à l'équipe du Refuge Pageau de s'assurer que les oiseaux sont capables de bien voler, se poser et se nourrir avant de les remettre en liberté.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

L’oiseau est ensuite transféré dans la volière de réhabilitation, où l’équipe du Refuge peut s’assurer qu’il a retrouvé toute sa forme. Dans le cas de l’urubu à tête rouge, il fallait aussi choisir le moment où d’autres spécimens de son espèce effectuent leur retour dans la région pour l’été.

Il n’y avait vraiment pas d’urubu dans le ciel quand on a reçu l'appel pour cet oiseau. Mais là, ils sont bien arrivés, alors c’est à lui maintenant de retrouver sa vie d’urubu et de penser à la nidification, affirme Félix Offroy.

Félix Offroy dans un volière du Refuge Pageau.

Félix Offroy rappelle à la population que le Refuge Pageau est toujours prêt à accueillir les animaux de la forêt boréale qui sont blessés ou ont besoin de soins.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

De plus en plus présent

Son plumage noir et sa tête rouge dénudée donnent aussi à l’urubu des allures de vautour. Il faut dire que l’oiseau se nourrit lui aussi de carcasses d’animaux morts.

Il se nourrit d’animaux morts en bordure de route. À la fin de l’hiver comme ça, il y a des orignaux et des cerfs de Virginie qui sont décédés et qui ressortent au printemps. C’est sa nourriture, souligne le directeur général du refuge pour animaux.

Un oiseau charognard debout sur un bout de bois.

Un urubu à tête rouge au Refuge Pageau

Photo : Radio-Canada / Jean-François Perron

Et s’il était autrefois surtout réparti entre le sud du Canada et le sud de l’Amérique du Sud, l’urubu à tête rouge est maintenant plus présent que jamais en Abitibi-Témiscamingue. Les printemps et les automnes qui s’allongent dans la région y sont peut-être pour quelque chose.

C’est le type d’oiseau qu’il y a 25 ou 30 ans, on ne voyait pas du tout en Abitibi-Témiscamingue. Aujourd’hui, on en voit de façon tout à fait régulière. Il y a aussi présence de nidifications dans notre région. On a pu en voir l’an dernier, témoigne Félix Offroy.

Un spécimen au Refuge

Pour voir des urubus, il suffit de lever les yeux vers le ciel bien souvent. Ils sont faciles à reconnaître, alors qu’ils planent en rond avec leurs grandes ailes noires. Il est aussi possible d’observer un spécimen de plus près directement au Refuge Pageau. Il s’agit de Nostradamous, qui est pensionnaire depuis 2015.

C’est un très bel oiseau. Il n’est plus capable de voler, il a un problème au niveau du dos. C’est un oiseau qui ne pourra jamais retourner dans le ciel. On essaie de les garder dans ce temps-là. Tous les animaux qui peuvent retourner dans la nature vont y retourner. Ça, ça ne va jamais changer au Refuge, c’est pour ça qu’on existe, rappelle Félix Offroy.

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