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Ottawa va de l’avant avec son plan de rétablissement du grand requin blanc

Les observations de requins sont de plus en plus nombreuses en Atlantique.

Un requin sous l'eau.

Une photo non datée d'un grand requin blanc nommé Turbo, photographié par le groupe de recherche scientifique Atlantic White Shark Conservancy.

Photo : Associated Press / Atlantic White Shark Conservancy

Radio-Canada

Le gouvernement canadien va de l’avant avec son programme de rétablissement du grand requin blanc dans les eaux de la région atlantique, comme l'exige la loi.

Le grand requin blanc (Carcharodon carcharias) est sur le registre des espèces en péril depuis 2011.

Le ministère fédéral des Pêches et des Océans (MPO) n’a cependant pas beaucoup de données sur le nombre de requins blancs en eaux canadiennes.

La désignation de l’habitat essentiel du grand requin blanc (population de l’Atlantique) n’est pas possible pour le moment, compte tenu de l’information actuellement accessible sur la répartition de la population et l’utilisation de l’habitat, lit-on notamment dans la proposition de programme de rétablissement (Nouvelle fenêtre) publiée par le gouvernement canadien.

Un requin nage sous l'eau à quelques centimètres d'un petit bateau. Une femme et un homme debout sur le bateau pointent le requin.

De plus en plus de grands requins blancs sont aperçus au Canada atlantique et en Nouvelle-Angleterre. Sur cette photo, Michael Simard et Penny Antoglou montrent un requin qui s'approche d'eux le 13 août 2021 au large de Cape Cod, au Massachusetts.

Photo : Associated Press / Charles Krupa

Malgré ces renseignements limités, le gouvernement a l’obligation légale de se doter d’un plan de rétablissement en vertu de la Loi sur les espèces en péril.

C’est un problème fondamental, selon le biologiste Steve Crawford, de l’Université de Guelph.

Nous n’avons tout simplement pas assez d’information ni de connaissances sur les requins blancs dans le nord-ouest de l’Atlantique pour estimer correctement leur nombre ou même pour les déclarer en péril, a-t-il affirmé dans une entrevue cette semaine.

En fait, Steve Crawford croit que la population de grands requins blancs se porte bien.

Il affirme même qu’en se limitant aux évaluations documentées au fil du temps, cette espèce est plus en santé que jamais.

Un comité de scientifiques désigné par l’acronyme COSEPAC (Comité sur la situation des espèces en péril au Canada) a déterminé à deux reprises que la population de requins blancs était en péril.

Près d'une vingtaine de phoques sont couchés sur une plage.

Une colonie de phoques à Cape Cod le 17 août 2021. Les eaux plus chaudes et l'augmentation du nombre de phoques expliqueraient la hausse du nombre de requins blancs au large des provinces maritimes.

Photo : Associated Press / Charles Krupa

Dans sa plus récente évaluation, faite en 2021, le Comité estimait que la population avait diminué de 70 % depuis les années 1960, principalement à cause des activités de pêche. Cette semaine, le COSEPAC n’a pas voulu accorder d’entrevue à propos de la situation actuelle.

Ottawa a accepté les conclusions du COSEPAC en 2021 et a commencé à travailler sur un plan de redressement de l’espèce.

Le biologiste Steve Crawford met en doute la légitimité des conclusions du COSEPAC.

Mon opinion professionnelle, c'est que leurs renseignements étaient insuffisants – et sont toujours insuffisants – pour mesurer l’état de la population [de requins blancs].

Une citation de Steve Crawford, biologiste à l'Université de Guelph

Dans sa proposition de plan de redressement du requin blanc, le ministère des Pêches et des Océans mentionne que cette espèce se rétablit dans la région de Cape Cod, au Massachusetts.

Christine Lyons, porte-parole du MPO, prévient dans un courriel que le ministère ne peut pas calculer le nombre de requins dans le nord-ouest de l’océan Atlantique à partir des estimations faites en Nouvelle-Angleterre.

La surveillance faite au Canada suggère qu’environ 20 % des animaux étiquetés à Cape Cod se déplacent en eaux canadiennes de façon saisonnière, souligne-t-elle cependant.

Le ministère a décliné une demande d’entrevue pour discuter du plan de redressement.

Les pêcheurs voient plus de requins

Il y a des preuves anecdotiques selon lesquelles les grands requins blancs sont de plus en plus nombreux dans l’est du pays.

Des pêcheurs de thon rouge signalent souvent leur présence : des requins mangent les poissons qu’ils essaient de capturer.

Des bateaux de pêche au thon dans un port au coucher du soleil.

Des pêcheurs de thon rouge en Nouvelle-Écosse disent que des requins mangent parfois leurs prises. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Selon Billy Bond et Ken Snow, deux pêcheurs de la région de Canso, en Nouvelle-Écosse, ce genre de situation n’arrivait pas auparavant.

Chaque année, c’est pire, affirme Billy Bond. Son collègue dit voir des phoques avec des blessures qui semblent avoir été infligées par des requins.

Les scientifiques croient en effet que les eaux plus chaudes et l’augmentation du nombre de phoques, dont les requins se nourrissent, expliquent leur présence accrue au Canada atlantique.

D’après le reportage de Paul Withers, CBC

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