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Un plus grand recours à l’irrigation en perspective pour les agriculteurs de l’Î.-P.-É.

Un système de gicleurs irrigue un champ.

Les conditions en août s'assèchent progressivement à l'Île-du-Prince-Édouard et l’industrie de la pomme de terre doit s’y adapter, selon un expert.

Photo : Radio-Canada / Brian Higgins

Radio-Canada

L’irrigation est relativement peu courante dans les fermes de l’Île-du-Prince-Édouard, mais cela pourrait changer si les agriculteurs veulent continuer de cultiver la pomme de terre, selon Xander Wang, directeur d’un centre de recherche sur le changement climatique de l’université de la province.

L’Île-du-Prince-Édouard reçoit beaucoup de pluie comparativement aux provinces des Prairies, par exemple, mais le changement climatique exerce déjà un effet sur le moment où les précipitations surviennent, explique-t-il.

La saisonnalité des précipitations change, en particulier pendant les mois d'été, indique Xander Wang.

Le mois d’août est fondamentalement le plus important pour la culture de la pomme de terre, mais ce que nous avons vu au cours des dernières décennies, c'est qu'en été, comme en août, la province devient en moyenne plus sèche, précise-t-il.

Xander Wang.

Xander Wang est professeur agrégé en changements climatiques et en adaptation à l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard, où il dirige un centre de recherche à ce sujet.

Photo : Radio-Canada / Kerry Campbell

Le professeur Wang a étudié plusieurs scénarios pour déterminer comment ce changement de saisonnalité peut modifier les récoltes.

Il conclut que, même dans le cas de modifications climatiques plus faibles, en supposant une forte réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), les récoltes diminueraient probablement de 5 % à 10 % au cours des 50 prochaines années. En supposant que la société continue de produire des GES au rythme actuel, les récoltes chuteraient de 50 %.

Après un moratoire de 20 ans

Peu importe le scénario, les agriculteurs devront se préparer au changement, selon Xander Wang.

Il est très important pour tous les producteurs de pommes de terre de l’Île-du-Prince-Édouard d’examiner certaines mesures d’adaptation, dit-il.

L’irrigation à des fins agricoles est controversée dans la province. Des intervenants doutent qu’il y ait suffisamment d’eau souterraine pour cela.

Des pommes de terre entre les mains d'une personne dans un champ cultivé.

La culture de la pomme de terre est très importante à l'Île-du-Prince-Édouard. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Cody MacKay

Le gouvernement a imposé en 2002 un moratoire sur le forage de nouveaux puits de grande capacité pour l’irrigation agricole. Il était permis malgré tout de forer des puits pour d’autres usages, par exemple pour des usines ou des terrains de golf.

Le moratoire est resté en vigueur pendant 20 ans.

Le gouvernement l’a éliminé en 2022 et a adopté une nouvelle loi sur l’eau. Cette dernière permet aux industries de faire une demande de forage pour un puits de grande capacité. Elles doivent demeurer transparentes quant à l’endroit où elles forent et à la quantité d’eau qu’elles puisent.

D'après un reportage de Kevin Yarr, de CBC

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