Un nouveau joueur de la filière batterie débute sa construction à Bécancour
Un nouveau joueur de la filière batterie débute sa construction dans le parc industriel de Bécancour.
Photo : Radio-Canada
Après GM-Posco, Ford, Nemaska Lithium et Air Liquide, c'est au tour de Matériaux Avancés Mirae Canada d’entreprendre la construction de son usine à Bécancour.
Rien n'a encore été officiellement annoncé, mais Radio-Canada sait de bonnes sources que l'investissement se situera autour des 200 millions $ et que l’usine devrait créer 75 emplois.
Matériaux Avancés Mirae Canada produira des éléments de batterie. L'entreprise a déjà un pied-à-terre à Montréal où une dizaine d'employés sont au travail. Des dirigeants étaient venus, le mois dernier, compléter l'achat du terrain, au coût 2,6 millions $.
En raison des ententes de confidentialité, personne ne peut encore rien annoncer, d'autant plus que les négociations pour obtenir un financement d'Investissement Québec ne sont pas terminées.
Le reportage de Louis Cloutier
Photo : Radio-Canada
Je me réjouis de voir des travaux débuter pour un nouveau projet, je pense que notre objectif de développer toute la filière batterie prend tout son sens
, commente le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel.
On ne sait pas si des joueurs de la filière batterie peuvent être tentés d'exercer des pressions pour obtenir plus d'argent public. Un observateur fait quand même remarquer, et c'est encore le cas cette fois-ci, que des chantiers s'ouvrent à Bécancour sans que le financement soit entièrement attaché.
À lire aussi :
Un de perdu, dix de retrouvés
Ce chantier démarre en même temps que l'annonce du mégaprojet de 15 milliards $ du constructeur japonais Honda, en Ontario. Une partie de ce mégaprojet devait échoir à Bécancour, mais les plans ont changé faute d'une entente avec Québec pour une aide financière.
Quand le projet de l'ABI a été lancé, les hauts dirigeants étaient arrivés d’Europe, mais avaient atterri en avion sur le boulevard Raoul-Duchesne, donc dans le parc industriel, rappelle Donald Olivier,
président directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour.
Avec la filière batterie, Bécancour entre littéralement dans son âge d'or industriel. Pour marquer le coup, un balado en quatre épisodes avec des acteurs de l'époque a été produit à partir de récits historiques parfois assez renversants à propos, notamment, de ce gros porteur d'Air Canada en provenance de Paris avec à bord des représentants de Pechiney Ugine Kuhlmann, arrivés pour construire l'Aluminerie de Bécancour.
Quand le projet de l'ABI a été lancé, les hauts dirigeants étaient arrivés d’Europe, mais avaient atterri en avion sur le boulevard Raoul-Duchesne, donc dans le parc industriel
, rappelle Donald Olivier, président directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour. Ce sont d’ailleurs des rouleaux de papier hygiénique plantés sur des piquets qui avaient servi de balises lumineuses.
Donald Olivier, président directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour
Photo : Radio-Canada
C’est sûr qu’avec les règles d’aujourd’hui, ce serait impossible, mais dans le milieu des années 80, c’était possible de faire atterrir un avion dans un parc industriel.
Pour le moment, Bécancour est une véritable fourmilière. À lui seul, le chantier de prolongement du gros conduit d'eau industrielle est une affaire de presque 30 millions $. De l'activité hors norme, commencée il y a 40 ans par l'atterrissage improbable d'un appareil d'Air Canada.