Les deux adolescents accusés de meurtre à Halifax risquent des sentences d’adultes
Une fille et un garçon, tous deux âgés de 14 ans, sont accusés du meurtre d’Ahmad Al Marrach, 16 ans.
La police et les services d'urgence près du stationnement où Ahmad Al Marrach a été retrouvé, grièvement blessé, en fin d'après-midi lundi.
Photo : CBC / Dave Laughlin
Accusés de meurtre au deuxième degré, une fille et un garçon, tous deux âgés de 14 ans, ont comparu pour la première fois vendredi matin devant un tribunal de la jeunesse à Halifax, en Nouvelle-Écosse.
Les deux adolescents sont accusés relativement à la mort, le 22 avril, d’Ahmad Al Marrach, 16 ans, retrouvé dans un stationnement du centre commercial Halifax Shopping Centre après une agression à l’arme blanche. Le jeune homme a succombé à ses blessures à l’hôpital.
Les accusés ont comparu séparément vendredi. Ils demeurent en détention et vont revenir en cour le 13 mai, date à laquelle une libération sous caution sera débattue.
Des peines pour adultes seront demandées
La juge Bronwyn Duffy a interdit aux deux accusés de communiquer avec quatre témoins potentiels, tous des mineurs. D’autres personnes pourraient être ajoutées à cette liste, selon le procureur, qui a dit ne pas vouloir que des témoins soient influencés.
Terry Nickerson, procureur de la Couronne, a répondu à des questions dans un couloir du palais de justice vendredi à Halifax.
Photo : CBC
À la sortie du tribunal, vendredi, le procureur de la Couronne, Terry Nickerson, a indiqué que les deux accusés ne seront pas jugés comme des adultes.
Toutefois, la Couronne a l’intention de demander que les peines soient les mêmes que pour des adultes si les deux mineurs sont reconnus coupables.
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Un adulte coupable de meurtre au deuxième degré – c’est-à-dire un meurtre non prémédité – fait face à une peine d’emprisonnement à vie, sans possibilité de demander une libération conditionnelle avant 10 à 25 ans.
Pour une personne mineure, la peine maximale dans le cas d’un meurtre au deuxième degré est de sept ans selon la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents.
Identité protégée par la loi
Les deux accusés ne peuvent pas être identifiés publiquement, selon ce qu’ordonne cette loi. Malgré cela, les noms et les photos des deux jeunes circulent depuis plusieurs jours sur des médias sociaux.
Dans un communiqué diffusé vendredi après-midi, la police régionale d’Halifax a souligné qu’une personne qui diffuse en ligne ou ailleurs ces renseignements sur les accusés peut elle-même faire face à des accusations pour avoir enfreint la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (Nouvelle fenêtre).
Cette loi stipule qu’il est interdit de publier le nom d’un adolescent ou tout autre renseignement de nature à révéler qu’il a fait l’objet de mesures prises sous le régime de la présente loi
, comme les mises en accusation.
Le procureur de la Couronne a aussi mentionné après l'audience au palais de justice que les gens qui font circuler ce genre de renseignements violent potentiellement la loi
.
La police dit aussi craindre que la diffusion de tels renseignements protégés par la loi puisse nuire à son enquête.
Les adolescents accusés du meurtre d’Ahmad Al Marrach ont été arrêtés dans le secteur Sackville de la Municipalité régionale d’Halifax mercredi soir.
Avec des renseignements d'Adrien Blanc, de Blair Rhodes (CBC) et de La Presse canadienne
