La patinoire couverte réfrigérée du parc Victoria coûtera plus cher
Le reportage de Jean-Philippe Martin
Photo : Ville de Québec
La nouvelle patinoire extérieure couverte et réfrigérée du parc Victoria verra bel et bien le jour l'hiver prochain, mais le projet coûtera 10,8 M$ à la Ville de Québec plutôt que les 6 M$ prévus initialement.
La première pelletée de terre a été effectuée mardi matin en présence de représentants de la Fondation des Canadiens pour l'enfance, qui contribue un 2,5 M$ additionnel au projet.
La patinoire d’une grosseur réglementaire de la LNH sera la première du genre sur le territoire de la ville de Québec. Elle permettra la pratique du hockey et du patin de mi-octobre à mi-mars, mais également de sports comme le hockey-balle et le basketball durant le reste de l’année.
Responsable de l'aménagement du terrain, de la construction de la toiture et d'un nouveau pavillon de services au parc Victoria, la Ville estimait sa contribution à 6 M$ au moment de l'annonce du projet, à la fin 2022. Le chiffre a bondi pour atteindre 10,8 M$, dont 8,2 M$ déjà décernés en contrats via un appel d'offres pour la construction des infrastructures.
À cela s'ajoute le don de 2,5 M$ de la Fondation des Canadiens pour l'enfance. À l'instar d'autres patinoires du programme Bleu Blanc Bouge inaugurées un peu partout au Québec, le montant couvrira la construction de la patinoire, l'installation des systèmes de réfrigération, de quatre paniers de basketball amovibles et de bandes adaptées à la pratique du parahockey.
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Quelque 100 casques, 100 paires de patins et 100 paires de gants seront aussi donnés à la Ville de Québec pour être offerts en libre-service.
Le conseiller municipal Jean-François Gosselin, la DG de la Fondation Bleu-Blanc-Bouge des Canadiens de Montréal Genevieve Paquette et le maire de Québec Bruno Marchand
Photo : Radio-Canada / Jean-Philippe Martin
De 52 à 150 jours d'utilisation
Présent pour la première pelletée de terre, Bruno Marchand s'est dit très heureux de cette annonce visant à corriger un « grand retard » dans la construction d'une première patinoire extérieure couverte et réfrigérée à Québec.
En raison des changements climatiques, a expliqué le maire de Québec, les patinoires extérieures de la ville ouvrent de plus en plus tard et ferment de plus en plus tôt, sans compter les nombreuses interruptions de services lors de redoux.
L'hiver dernier, c'est donc seulement 52 jours de patinoires extérieures qui ont été offerts à la population. Avec la nouvelle infrastructure, on pense qu’on pourra facilement dépasser le 100. Ultimement, on pourrait même se rendre à 150 jours d’utilisation
, a détaillé Bruno Marchand.
La construction de la nouvelle patinoire s'échelonnera jusqu'à décembre, tandis que le nouveau pavillon de services, qui remplacera le petit bâtiment déjà existant au parc Victoria, sera achevé l'été prochain.
Une patinoire couverte et réfrigérée par arrondissement
Le maire Marchand a également réitéré que plusieurs autres patinoires du genre allaient voir le jour à Québec dans les prochaines années, dont celle déjà annoncée pour 2025 au parc du Bon-Pasteur, à Charlesbourg. Le projet est entièrement financé par la Ville.
Ce n'est pas normal qu'une ville de la grosseur de Québec n'ait pas de patinoire couverte et réfrigérée comme ça compte tenu des conditions. [...] On ne lâchera pas et on va se rendre à une par arrondissement, c'est sûr.
Rappelons que dans la grande région de Québec, de plus petites municipalités comme Saint-Apollinaire et Stoneham-et-Tewkesbury ont déjà ce genre d'infrastructure.
Un projet « trop cher » selon Patrick Paquet
Se disant en faveur de la construction de patinoires couvertes et réfrigérées, le chef de la deuxième opposition à l'hôtel de ville de Québec estime toutefois que le projet du parc Victoria est trop cher
.
Stoneham en a fait une pour 3,4 M$
, a pointé Patrick Paquet mardi au sujet de l'infrastructure inaugurée en février 2022.
Ce dernier reconnait que le projet de Québec est différent en raison du nouveau pavillon de services, mais il demande à voir le montage financier de la Ville.
Quant au chef de la première opposition, Claude Villeneuve, il dit se méfier d'autres dépassements de coût vu la décontamination du terrain nécessaire. À ce prix là, ils sont mieux de livrer leurs 150 jours de glace. Si c’est un investissement qui remplit ses promesses, ça vaudrait le coup.
Avec les informations de Jean-Philippe Martin et Olivier Lemieux
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