Des policiers interrompent un tournage étudiant à Rouyn-Noranda
Voiture de la Sûreté du Québec
Photo : Radio-Canada / Joane Bérubé
Des étudiants en création et nouveaux médias de l’UQAT ont été quittes pour une bonne frousse après qu’une intervention policière eut interrompu le tournage d’une scène de braquage le 8 avril dernier dans un local du centre-ville de Rouyn-Noranda.
Un membre de l’équipe de tournage a été menotté lors de l’intervention policière, qui a eu lieu après qu’un passant eut appelé le 911, croyant avoir été témoin d’un véritable cambriolage.
Les étudiants étaient en train de filmer leur scène à l’intérieur de l’établissement lorsque les policiers y ont fait irruption. Les membres de l'équipe de tournage n’ont eu d’autres choix que d’obtempérer aux directives des agents.
D’après la sergente Nancy Fournier, de la Sûreté du Québec (SQ), les policiers ont mené une intervention dite à haut risque
après avoir aperçu, en regardant dans la vitrine du magasin, ce qu’ils croyaient être un cambriolage ou une prise d’otages.
La sergente Nancy Fournier, porte-parole de la Sûreté du Québec en Abitibi-Témiscamingue
Photo : Radio-Canada / Mélanie Picard
Toujours selon la sergente Fournier, l’intervention n’a pas causé de blessé et les policiers ont agi en suivant le protocole dicté par ce type de situation.
Souhaitant tourner la page sur cette situation rocambolesque, l’étudiant responsable du tournage n’a pas souhaité commenter publiquement les événements.
Des leçons apprises
La directrice du Service des communications et du recrutement à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), Stéphanie Duchesne, précise que le tournage ne s’inscrivait pas dans le cadre d'un cours ou d’une activité de l’Université, mais que du matériel avait été fourni aux étudiants pour leur projet.
Selon l’information qu’on a eue, ça s’est déroulé très rapidement parce que les policiers se sont rendu compte qu’effectivement c’était un tournage étudiant, mais évidemment ç’a été pris au sérieux dès le départ et l'objectif c’était de dénouer la situation et de voir s’il n’y avait pas un événement réel qui se passait
, affirme-t-elle.
Évidemment, ç’a été une occasion d’apprentissage certaine pour les étudiants, ils ont été bien sensibilisés pour la suite et sur les impacts d’une telle situation. On est chanceux, parce que tout est bien qui finit bien.
Consciente que l'intervention a pu causer un stress chez les étudiants, Mme Duchesne se dit néanmoins rassurée de constater l’efficacité et la rapidité avec laquelle les policiers ont répondu à une situation potentiellement dangereuse.
La directrice du Service des communications et du recrutement de l'UQAT, Stéphanie Duchesne
Photo : Radio-Canada / Jessica Gélinas
Clairement [rassurant]! Et l’UQAT, on a une belle collaboration avec la Sûreté du Québec dans le cadre de tournages comme ça, ils sont habituellement informés. Je pense que c’est une excellente nouvelle pour la sécurité de notre population
, a-t-elle fait observer.
Même si le tournage était une initiative personnelle, Stéphanie Duchesne soutient que la mésaventure constitue une occasion de faire des rappels à la communauté étudiante sur les bonnes pratiques à adopter avant de tourner des scènes sensibles.
Habituellement, il y a un protocole à suivre. Les étudiants et étudiantes, quand ce sont des scènes sensibles, doivent mettre des affiches et informer la Sûreté du Québec, entre autres. C’est sûr que ç’a été une belle occasion pour faire des rappels, sensibiliser à nouveau, reparler de l’importance de ces étapes-là et de mettre à jour toutes les procédures
, conclut-elle.