•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Parc éolien : le PDG de TES Canada défend le projet

Éric Gauthier qui parle à quelqu'un.

Le président et chef de la direction de TES Canada, Éric Gauthier. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Yoann Dénécé

Le PDG de TES Canada, Éric Gauthier, a répondu à plusieurs questions concernant la rentabilité, l’acceptabilité sociale et la forme que pourrait prendre le parc éolien de la compagnie qui va alimenter son usine de production d’hydrogène vert.

Le projet de parc éolien de TES Canada suscite de nombreuses réactions tant au niveau des personnes en faveur ou contre celui-ci, M. Gauthier s’est entretenu avec l'animatrice de l’émission Toujours le matin, Marie-Claude Julien,

Vous avez une ouverture à réduire le nombre d'éoliennes. Donc on avait dans le projet 144 éoliennes et là vous dites être prêt à descendre à 130 éoliennes avec des moteurs plus puissants ou un autre modèle d'éolienne, est-ce que ça veut dire que ces éoliennes-là seront plus bruyantes?

Non, en fait la réglementation qui limite le bruit à 40 décibels à l'extérieur des maisons qui sont autour des éoliennes, elles demeurent, peu importe le modèle. Donc un modèle à 6 mégawatts d'un manufacturier versus un modèle de 6 mégawatts d'un autre manufacturier peut avoir une différence dans la quantité de bruit qu'ils font, c'est plus lié à la technologie qu'on utilise qu’à la puissance de la machinerie.

Alors, pourquoi ne pas avoir choisi ce modèle-là dès le départ?

Parce qu'on est en négociation avec plusieurs manufacturiers, donc il y a des technologies qui sont nouvelles, qui n’étaient pas présentes il y a un an. Il y a des disponibilités de turbines aussi, puis vraiment c'est plus là où ça se joue.

Il y a deux ans, il y avait vraiment un engouement pour un grand nombre de projets éoliens à travers le monde et les manufacturiers avaient de la misère à arriver à remplir les commandes.

Maintenant ils ont investi dans leur chaîne d'approvisionnement, ce qui fait en sorte qu’ils sont capables de fournir ces projets-là qui sont nombreux et donc le nôtre a accès à plus de choix maintenant qu'il y en avait il y a un an.

À propos de l'hydrogène vert, qui utilise ça en ce moment dans l'industrie? Quelles sont vos ouvertures? C'est au Québec, c'est à l'étranger?

L’ensemble de ce qu'on va produire reste au Québec fait que nous, les clients avec qui on parle et les partenaires avec qui on discute sont des entreprises qui ont des opérations au Québec. Ces entreprises-là sont souvent étendues ailleurs au Canada, puis aux États-Unis et en Californie, dans le nord-est des États-Unis, en Alberta et en Colombie-Britannique.

Il y a des flottes de camions à l'hydrogène. Au Québec, on n’a pas ces camions-là parce que puisqu’il n’y a pas d'hydrogène, personne n’a investi dans des stations de remplissage d'hydrogène pour les camions. 

Parce qu'il n’y a pas de station de remplissage pour ces camions-là, il n’y a pas de camions.

Des gens assis sur des chaises dans une salle.

Les opposants au parc éolien de TES Canada se déplacent en grand nombre aux assemblées publiques, comme il y a quelques semaines dans la MRC de Mékinac.

Photo : Gracieuseté de Dany Janvier

Nous, avec ce projet Mauricie-à, on vient envoyer un message clair, que cet hydrogène-là va être disponible. Puis on le voit déjà, il y a un engouement dans le secteur, il y a des joueurs qui sont spécialisés dans certaines de ces sphères comme les stations de remplissage à l'hydrogène qui s'activent, puis la filière démarre.

Quelle est votre définition de l’acceptabilité sociale? Est-ce que vous en avez une concrète ou on y va au sentiment?

Honnêtement, c'est difficile d'avoir un chiffre, je pense que les gens cherchent à avoir une quantification de l'acceptabilité sociale. Une chose qui est certaine c’est que nous, ce qu'on s'est donné comme défi à l'interne, c'est de dire on annonce le projet, puis après ça on va faire des changements.

On va réduire le nombre d'éoliennes, on va écouter tout ce qui sort contre le projet, puis on va faire un effort important pour ajuster les éléments qui accrochent. Puis une fois qu'on aura fait ça, on va retourner sur le terrain, puis on va reprendre le pouls de la population.

Mais vous faites ça comment, est-ce que c’est par un référendum? Comment documentez-vous ça?

Ça ne peut pas être un référendum, mais si on fait un référendum aujourd’hui, on a 250 opposants sur 70 000 habitants. Est-ce que ça veut dire qu'on n'a pas l'acceptabilité sociale?

En même temps, nous, on a obtenu plusieurs centaines de signatures pour des lots pour les éoliennes, est-ce que ça veut dire qu'on l'a? Non. Aujourd'hui, on a un groupe d'opposants qui est présent, qui est pertinent, qui nous aide à améliorer le projet. 

On les écoute, on ajuste, puis, quand on retourne sur le terrain, est-ce que ce groupe-là a augmenté, intensifié son opposition?

Si vous arrivez à la conclusion que l'acceptabilité sociale n'est pas là, qu'est-ce qui arrive avec le projet de TES Canada chez nous?

De façon vraiment simple, ce n’est pas nous, c'est le BAPE. Il doit se prononcer s’il y a une acceptabilité sociale ou non, comme ils le font pour tous les projets. Le BAPE a déjà déterminé par le passé qu’il n’y avait pas d'acceptabilité sociale pour un projet. Puis à ce moment-là, le rapport du BAPE est négatif, puis le projet ne va pas de l'avant.

C'est le travail qu’ils font en parallèle avec tous les efforts qu'on fait sur le terrain.

Nous, c'est ce qu'on fait aujourd'hui, on se prépare pour le BAPE, il y a l'acceptabilité sociale et tout le volet environnemental aussi.

Quand le BAPE regarde l'ensemble du projet, les impacts qu'il a, ce n'est pas juste sur l'environnement, ils vont regarder si ça va causer du stress sur le réseau scolaire, si ça va causer des enjeux pour la circulation.

Si dans son ensemble, le ministère de l'Environnement détermine que ce n’est pas un bon projet, il n’ira pas de l'avant.

D'après une entrevue à l'émission Toujours le matin

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre ICI Mauricie

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Mauricie.