D'ognons et de nénufars
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Conseil supérieur de la langue française du Québec recommande au gouvernement d'adopter une réforme de l'orthographe portant sur environ 2000 mots, et de l'introduire progressivement au primaire.
Le Conseil supérieur de la langue française du Québec revient à la charge en recommandant au gouvernement Charest d'adopter une réforme visant à simplifier l'orthographe.
L'organisme voudrait que la réforme, portant sur environ 2000 mots, soit introduite progressivement au primaire. Le Conseil demande à Québec de donner des directives pour obliger les universités, les correcteurs d'examens et le ministère de l'Éducation à piloter les changements.
Selon la réforme, par exemple, oignon perdrait son i, chariot hériterait de 2 r, comme charrette, gageure prendrait un tréma sur le u, nénuphar s'écrirait avec un f.
Histoire d'une réforme retardée
Le 6 décembre 1990, le gouvernement de la France, sur recommandation de l'Académie française, a publié un décret rendant légale, mais facultative, la nouvelle façon d'écrire quelque 2000 mots.
Quelques mois plus tard, la Belgique et le Québec ont approuvé la réforme, mais les changements ne se sont pas tous concrétisés.
La linguiste Marie-Éva de Villers, auteure du Multidictionnaire de la langue française, fait valoir que la réforme lancée par les autorités de la France n'y est pas appliquée intégralement.
« Il me semble qu'il faudrait voir si véritablement ces rectifications seront acceptées et passeront dans l'usage avant de les enseigner aux élèves québécois », avance-t-elle.