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Avortement interdit

Radio-Canada

Le gouverneur du Dakota du Sud signe une loi interdisant aux médecins d'interrompre les grossesses dans presque tous les cas, sous peine de prison, sauf quand la vie de la mère est en danger.

À moins de 48 heures de la Journée internationale de la femme, le gouverneur républicain du Dakota du Sud, Mike Rounds, a signé une loi, lundi, qui interdit l'avortement dans presque tous les cas sous peine de prison.

En vertu de ce texte, qui devrait entrer en vigueur le 1er juillet, les médecins ne seront plus autorisés à pratiquer des interruptions de grossesse, même pour les femmes victimes de viol ou d'inceste. La loi rendra aussi illégale la vente de produits de contraception d'urgence.

L'avortement sera seulement permis si l'accouchement met en danger la vie de la mère.

Les médecins qui contreviendront à cette loi seront passibles de cinq ans de prison et d'une amende de 5700 $.

Les militants antiavortement espèrent que l'exemple du Dakota du Sud va permettre une remise en cause de l'avortement, légalisé par la Cour suprême fédérale par l'arrêt « Roe contre Wade », en 1973.

Leur objectif est de mener cette cause devant la Cour suprême des États-Unis, où les magistrats conservateurs John Roberts et Samuel Alito, nommés ces derniers mois par le président George W. Bush, pourraient faire pencher la balance en faveur d'une interdiction à travers le pays.

Le Dakota du Sud, un des États américains les plus socialement conservateurs des États-Unis, n'abrite qu'une seule clinique d'avortement. L'association Planned Parenthood, qui gère cet établissement, combattra cette loi, soit en engageant un recours en justice, soit par le biais d'une pétition qui réclame un vote par référendum à l'échelle de l'État.

Dans un communiqué diffusé lundi, le gouverneur Rounds a comparé le combat de son État contre l'avortement à celui qui a été mené contre la ségrégation raciale dans les années 1950. Il a précisé que les opposants à l'avortement avaient déjà commencé à offrir d'aider financièrement son État à payer les avocats pour ce combat.

Le président Bush, lui-même opposé à l'avortement, a fait savoir la semaine dernière qu'il trouvait le projet du Dakota du Sud trop extrême. Il croit que l'avortement devrait être permis en cas de viol ou d'inceste.

En outre, l'État du Mississippi se prépare à adopter la même législation que celle du Dakota du Sud.

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