Gérard Le Gal dirige Gourmet sauvage, une entreprise de commercialisation de plantes sauvages. « Il existe des centaines de plantes qu'on peut manger! affirme-t-il. Juste derrière chez moi, j'ai recensé 32 plantes comestibles qu'on pourrait mettre en salade. » M. Le Gal a accepté de nous en montrer quelques-unes lors d'une promenade en forêt et sur son terrain.

« L'une des cueillettes commerciales que je fais, dit M. Le Gal, est celle des pousses printanières de l'épinette. Elles sont prêtes quand elles sont juste un peu serrées. Je les mets dans du jus de citron, du sel de mer et un peu d'eau. C'est prêt à être utilisé dans les sauces, avec le gibier, le poisson... Il y a même un bar qui en met dans ses martinis pour en faire des martinis typiquement québécois! »

« Ici, poursuit-il, il y a du carcajou. On le reconnaît bien à ses trois feuilles. On gratte un peu la terre et on ramasse le rhizome [racine souterraine qui relie les plants]. Ce rhizome est un raifort sauvage. J'en fais une sauce : je mets le rhizome dans le mélangeur avec de la crème 35 %, puis dans la poêle pour réchauffer. Je mange cela avec des viandes. C'est superbe. On peut aussi le manger cru, en salade. »
« Des radis à la puissance 10! C'est excellent! » commente Errol Duchaine.

« Regardez le magnifique polypore sur la bûche! s'exclame M. Le Gal. C'est un beau champignon. Dessous, il y a du sceau de Salomon, une plante magnifique. Les fleurs paraissent toujours par deux. Le rhizome est bon à manger. Mais je ne m'en fais qu'un repas par année, parfois pas du tout. C'est une plante protégée. Ce n'est certainement pas une plante qu'on pourrait commercialiser. »

Mais tout le monde n'a pas accès à des boisés sauvages. Heureusement, on peut trouver des plantes comestibles à deux pas de chez soi! « En ouvrant la porte, estime M. Le Gal, pourvu qu'on n'utilise pas d'herbicides et de fongicides. Venez, on va se faire une salade avec des plantes qui poussent dans mon gazon! »

Sur son terrain, comme en banlieue et même en ville, on remarque plein de bonnes choses à manger : « D'abord du pissenlit, qu'on connaît bien, décrit M. Le Gal. Les feuilles se mangent en salade. Idéalement, je prends les feuilles avant que le plant soit en fleur, parce qu'elles sont alors moins amères ».

« Plusieurs plantes sauvages comestibles poussent aussi dans ma plate-bande, poursuit notre guide. Ici, on voit de l'oseille, qu'on reconnaît par ses deux petites pointes sur sa feuille. Elle pousse dans nos gazons quand on n'utilise pas d'herbicides. C'est tellement bon. On n'a pas besoin d'en prendre beaucoup, et ça égaie la salade la plus banale. »

« Voici des petites violettes, nous montre enfin M. Le Gal. C'est tellement beau. On peut manger la feuille et la fleur. Aujourd'hui, je suis plus intéressé par la fleur, pour décorer. » Notre cueillette est terminée. Pour relever le goût de cette belle verdure sauvage, M. Le Gal a concocté une vinaigrette spéciale : « Je l'ai créée à partir de sirop de bouleau, qui est fait de la même façon que le sirop d'érable! ».

À vous maintenant de découvrir les plantes sauvages comestibles qui poussent près de chez vous! Bon appétit!

Adresse et hyperliens Gourmet sauvage 541, rue Morin Sainte-Adèle Tél. : (450) 229-3277 Courriel Article sur l'entreprise L'arôme des bois Une autre entreprise qui commercialise les cadeaux de la forêt. Saveurs sauvages D'autres produits sauvages sont offerts par cette entreprise, dont des spécialités maritimes. Fleurbec Groupe bien connu qui a réalisé des guides d'identification et un livre de recettes pour mieux apprécier les plantes sauvages. Flora Medicina École d'herboristerie qui enseigne, entre autres, à reconnaître et utiliser des plantes sauvages médicinales et comestibles. École Manitou Cours de vie et de survie en forêt, incluant un cours sur les plantes sauvages médicinales. Radio-Canada n'est aucunement responsable du contenu des sites externes