Odile Dumais dirige Gourmet plein air, une entreprise des Laurentides spécialisée dans la fabrication d'aliments lyophilisés. « Je trouvais que ça manquait tellement, des bons aliments, par exemple la viande, dit cette amoureuse du plein air. Quand je partais en Alaska pendant un mois, par exemple, je ne pouvais pas apporter de viande. Ça ne se conservait pas. Alors j'ai commencé à déshydrater mes propres plats. Puis, j'ai appris l'existence d'un meilleur procédé : la lyophilisation. Je me suis rendu compte que ça conservait beaucoup plus le goût. Et c'était important, pour moi, que ça goûte bon. »

« La lyophilisation est un procédé de séchage à froid en deux phases, explique Mme Dumais. Prenez par exemple les légumes. On les blanchit d'abord pour éliminer des bactéries. On les place ensuite dans un appareil qu'on appelle un lyophilisateur et on abaisse la température jusqu'à -26 °C. »

« Ensuite, on fait le vide dans l'appareil. Après la congélation, les cristaux de glace des légumes passent de la phase solide à la phase gazeuse. C'est très sec. Il ne reste que des traces d'eau. Ce procédé conserve la valeur nutritive et l'apparence des aliments. Pour les réhydrater, c'est facile : on ajoute de l'eau bouillante, on attend et on sert. »

« Les aliments lyophilisés sont très avantageux en plein air, croit Mme Dumais, parce qu'on n'a qu'à leur ajouter de l'eau bouillante. On sait que le carburant pèse lourd dans le sac à dos. Alors, dans ce cas-ci, on en apporte, mais bien moins, parce qu'on n'a pas besoin de faire mijoter les aliments. On fait bouillir de l'eau, on l'ajoute dans le sachet ou dans un plat où on a placé les aliments. Pas besoin de cuire le repas, il l'est déjà! »

Qu'en pensent les amateurs de plein air? Pour le savoir, L'épicerie a demandé à un groupe de randonneurs expérimentés de tester les mérites gastronomiques et pratiques des sachets de Gourmet plein air.

« Nous allons préparer un potage de maïs et de légumes, dit Odile Dumais. On ouvre le sac et on y met 500 ml d'eau bouillante. On mélange correctement pour qu'il n'y ait pas de grumeaux. Une fois que c'est bien mélangé, on referme le sac avec la fermeture à glissière à pression. Dans 20 minutes, la soupe sera épaisse et prête à manger. »

« L'hiver, quand il fait froid, on peut mettre le sachet chaud dans le manteau... c'est comme une bouillotte! » affirme Mme Dumais.

Résultat? « Ça sent bon! C'est très bon! » estime une dégustatrice. « Pas besoin de se casser la tête à se faire à manger en plein air, quand tu as tout cela à portée de la main! » s'exclame une autre.