C'est
Élizabeth Bélanger, directrice adjointe de la
Maison Orphée, qui a accueilli Jean Martin. « En
ce moment, lui indique-t-elle, nous pressons des graines de
lin biologique. Ces graines proviennent de l'Ouest canadien.
Nous essayons, autant que possible, d'encourager les gens
de façon locale ou dans un rayon un peu plus large. »
« Nous
travaillons avec ce qu'on appelle une "première
pression à froid". "Première pression"
veut dire qu'on fait une seule pression. Il serait possible
de presser la graine à nouveau pour extraire plus d'huile,
mais nous ne le faisons pas. Les graines sont pressées
aux plus basses température et vitesse possibles afin
d'extraire l'huile sans briser le goût et en conservant
les éléments nutritifs de la graine dans l'huile. »
« L'huile
pressée à froid comporte de nombreuses vertus
comparativement à une huile commerciale, explique Marlène
Turmel, nutritionniste. L'huile commerciale a été
raffinée et a subi un traitement à haute température,
ce qui a pu détruire ce qu'on recherche dans une bonne
huile, c'est-à-dire la teneur en acides gras essentiels,
en acides gras polyinsaturés, particulièrement
oméga-3 et oméga-6, qui ont de nombreuses vertus
pour la santé. »
Mme Bélanger
fait goûter des huiles à Jean Martin. « La
meilleure façon de déguster les huiles est de
les goûter crues, comme on dit », affirme-t-elle.
La première huile goûtée est l'huile de
chanvre. « Ce produit n'est pas illicite, nous
rassure Mme Bélanger. Il faut des permis spéciaux
pour traiter ce produit, mais on n'y retrouve pas de THC,
la substance hallucinogène de la marijuana. Vous pouvez
donc en prendre en toute sécurité! On l'utilise
essentiellement en salade, en vinaigrette, avec les assiettes
et mets qui contiennent beaucoup d'herbes. Elle possède
un goût très "herbacé". »
Deuxième
dégustation : l'huile de sésame naturel.
« Elle est très connue, poursuit Mme Bélanger.
Les gens connaissent beaucoup l'huile de sésame grillé,
une huile très foncée utilisée dans la
cuisine asiatique. Nous produisons les deux types d'huiles.
Cette huile se chauffe bien et est douce au goût. »
Justement,
les huiles perdent-elles leurs propriétés à
la cuisson? « Cela dépend du type de gras
que chacune contient, répond Mme Bélanger.
Certaines se chaufferont, d'autres non. Parmi celles qui se
chauffent bien, on compte les huiles d'olive, de noisette
et de sésame. Ces trois choix peuvent être considérés
pour cuire à la poêle, donc pour une cuisson
sur un feu direct. »
« Ce qu'on peut proposer, précise Mme Turmel,
c'est de faire préalablement bien chauffer notre poêle
de sorte qu'on met d'abord l'aliment et qu'on ajoute l'huile
ensuite. L'huile sera ainsi moins surchauffée. Un autre
conseil, c'est de mettre une petite quantité d'eau
dans le fond de notre poêle, ce qui permet de garder
une température inférieure à 100 °C. »
Il
existe tant d'huiles différentes! Comment s'y retrouver?
« En s'assurant d'abord que l'étiquette
indique "pressée à froid", on élimine
bien des marques, affirme la nutritionniste. On met ainsi
de côté d'emblée les huiles traitées
à la chaleur. On privilégie donc celles qui
ont possiblement encore des bonnes vertus. »
Mme Bélanger
poursuit : « Les huiles de première pression
à froid requièrent une bouteille de verre foncé.
Le verre est une matière inerte qui permet la conservation
de l'huile. L'huile est endommagée par la lumière,
l'air et la chaleur. »
« À
la Maison Orphée, conclut-elle, nous transformons la
graine de la façon la plus simple possible afin de
conserver tout ce qu'elle contient de bon. »
Adresse
et hyperlien
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La
Maison Orphée
1450, rue Provinciale
Québec
Tél. : (418) 681-1530
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