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Tomates Sagami
[5 août 2003]

Des plants de tomates qui poussent dans de la fibre de noix de coco, est-ce possible? Cette technique employée par une entreprise du Saguenay donne, paraît-il, des tomates au bon goût qui se conservent longtemps. Roger Lemay, notre coanimateur cette semaine, a visité les serres de Tomates Sagami.

L'usine de Tomates Sagami est située à 500 kilomètres au nord de Montréal. Elle n'est pas plantée dans un décor qu'on peut qualifier de bucolique : tout à côté se trouve une industrie métallurgique lourde. Comment peut-on faire pousser des tomates dans un tel environnement?

 

Stéphane Roy, président des Tomates Sagami, n'y voit pas d'incohérence : « C'est un milieu non traditionnel, c'est vrai. Par contre, l'hiver, lorsque nous avons besoin de chauffage et d'énergie, nous récupérons une partie de la chaleur produite par l'usine d'Elkem Metal. Cette compagnie a besoin, pour sa part, de froid pour refroidir ses fours. Nous faisons une cogénération d'énergie. »


Les plants de tomates poussent dans de la fibre de noix de coco broyée. Ce procédé hollandais a été importé par M. Roy : « Les fibres servent de support aux racines du plant de tomates. La noix de coco est un milieu organique qui ressemble beaucoup à la terre et qui permet un bon développement racinaire. Le plant de tomates peut aller chercher plus de minéraux. Le goût est donc différent. »


Les consommateurs que nous avons interrogés au hasard trouvent que cette tomate « goûte bon » et qu'elle « se conserve très bien ».

 

 

Martial Lemieux, agronome pour Tomates Sagami, nous parle de la conservation des tomates : « La tomate se conserve facilement jusqu'à deux semaines à la température de la pièce, pourvu qu'elle ne soit pas au soleil. Il ne faut pas la mettre au réfrigérateur, parce qu'il se forme alors de la condensation sur la tomate. Quand on la sort, ça fait ramollir la tomate et elle perd du goût ».


Même si leurs tomates ne sont pas certifiées biologiques par un organisme reconnu, les boîtes de Tomates Sagami portent la mention « contrôle biologique ». « Nous n'utilisons ni pesticides, ni fongicides pour produire nos tomates, affirme M. Roy. Nous travaillons avec des insectes. Nous utilisons des insectes prédateurs contre les insectes ravageurs. »


Des insectes prédateurs au lieu des insecticides chimiques

M. Lemieux nous montre comment sont dispersés les insectes prédateurs : « Nous utilisons des plantes suspendues sur lesquelles se trouvent des prédateurs. Nous pouvons suspendre et déplacer les plantes selon les infestations dans la serre. Ils partent en volant dans la serre à la recherche d'insectes nuisibles. Quand ils ne trouvent plus d'insectes à manger, ainsi que durant la nuit, ils retournent sur les plantes suspendues. En ce moment, 10 000 à 15 000 insectes prédateurs se trouvent dans la serre. Chacun nous coûte environ 0,35 $ ».


Selon M. Roy, que désirent les consommateurs de tomates d'aujourd'hui? « Ils recherchent d'abord la qualité du produit, estime-t-il. Le prix vient après. Les gens achètent "avec leurs yeux". Il faut aussi savoir que seulement 10 % des tomates de nos supermarchés viennent du Québec. Le reste provient de l'extérieur : des États-Unis, de l'Ontario, d'Israël et du Mexique. La production peut être similaire, mais on ne sait pas ce qui se passe réellement entre la récolte et l'arrivée de la tomate sur notre table. Les tomates du Québec sont "différentes", pourrait-on dire, de celles de l'extérieur. » Invité à goûter à une tomate Sagami, notre coanimateur, en tout cas, l'a trouvée très bonne.



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Tomates Sagami


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