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Émission du mercredi 11 août 2004 à 20 h
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La cuisine traditionnelle
[reportage du 21 juillet 2004]

Quand on parle de pâté au saumon, de fèves aux lard, de cipaille ou de pouding chômeur, on fait référence à des mets typiques, transmis de génération en génération. Mais, de là à dire qu'il s'agit de mets du terroir, authentiques, ou traditionnels, c'est plus discutable.

Existe-t-il une cuisine traditionnelle québécoise ?

Caroline Coulombe, historienne à l'Université du Québec à Trois-Rivières, pense que oui. Il y a un répertoire de recettes anciennes qu'on utilise depuis des années. Ces recettes de soupe au pois, de ragoût de boulettes ou de tarte au sirop d'érable, que l'on se passe de mère en fille, constituent le patrimoine culinaire du Québec.

Au 20e siècle, la cuisine traditionnelle a fait place à une cuisine plus industrialisée. L'entreprise Cordon Bleu est un exemple de ce changement. Robert Ouimet Jr, président des Aliments Ouimet-Cordon Bleu Inc, commercialise des recettes familiales. Parmi ces produits « authentiquement québécois », on retrouve la sauce au bœuf ou les fèves au lard.

Son entreprise les vendaiit auparavant sous l'étiquette « produits du terroir ». Mais cette appellation ne convient pas tout à fait, selon certains, puisque le terme « terroir »fait référence à une région particulière. Il est également difficile de qualifier ces préparations d'  « authentiques », puisque les recettes varient selon les familles. Chaque ménagère a sa propre façon de préparer les plats, en variant les ingrédients et les quantités. Il vaut donc mieux parler d'une cuisine traditionnelle.

Mario Martel, chef conseil à l'Institut culinaire du terroir: « Quand on dit authentique, traditionnel, c'est que ça ramène un souvenir, des souches, un lieu de création. »

La cuisine de nos grands-mères s'inspirait des produits qu'elles avaient sous la main. À l'époque, la viande de porc était très populaire, ainsi que le gibier. Comme matière grasse, on utilisait le lard, et, au rayon des légumes, les tubercules étaient reines.

Même si on a tendance à penser que leurs recettes étaient extrêmement riches en gras et en sucres, elles l'étaient en fait moins que les aliments que l'on consomme aujourd'hui. Certes, les gras ont changé et on utilise maintenant la margarine et les huiles végétales plutôt que le lard. D'autres produits, comme le gibier, ont été remplacés par des viandes que l'on trouve aujourd'hui plus facilement. C'est ainsi que le poulet a souvent pris la place de la perdrix.

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