On parle d'agriculture soutenue par la communauté parce que les consommateurs
appuient une ferme en achetant d'avance, au printemps, une
partie de sa récolte. Ils s'assurent ainsi de recevoir
des paniers de fruits et légumes québécois
une fois par semaine.
Au
début de la saison, la récolte est maigre. On
a des tomates, des concombres, des échalotes, quelques
fraises. Mais, au fur et à mesure que l'été
avance, le panier se garnit.
« Au début, ça
peut sembler dispendieux, mais ensuite les paniers deviennent
de plus en plus pleins. Ça vaut ce que l'on paie »,
affirme un consommateur.
Des avantages, mais aussi des inconvénients
Les clients apprécient aussi le fait que le programme
leur permette de découvrir de nouveaux produits, qu'ils
n'auraient pas osé acheter à l'épicerie.
Le prix des paniers varie entre 200 $ et 650 $ pour la saison,
soit entre 14 $ et 32 $ par semaine. En plus, il s'agit de
produits biologiques, puisque les 69 fermes qui souscrivent
au programme sont certifiées biologiques ou sont en
voie d'obtenir leur certification.
Isabelle
Joncas, coordonnatrice du Réseau québécois
des projets d'agriculture soutenue par la communauté
(ASC): « 100% du dollar qui
est versé par le consommateur va dans la poche du producteur
pour la simple et bonne raison que l'on élimine les
intermédiaires, soit le magasin et le grossiste. Cela
permet à l'agriculteur de vendre ses légumes
à un prix adéquat et qui lui rapporte un revenu
juste. »
Michel Jetté est propriétaire d'une ferme à
Saint-Canut. Il y cultive une quarantaine de sortes de légumes,
dont des choux, du brocoli, du chou-fleur, des échalotes,
des tomates et des concombres. Il apprécie de savoir
qu'il va avoir un revenu fixe, quel que soit le résultat
de la récolte. « Qu'il
y ait une bonne ou une mauvaise récolte, le revenu
sera le même au bout. C'est plus facile à gérer
», soutient Michel Jetté.
Les consommateurs sont-ils désavantagés?
Non,
selon les responsables du réseau, puisque si la saison
n'est pas bonne pour certains légumes, elle le sera
pour d'autres. Quand on a moins de tomates, on a plus de concombres
et vice-versa.
« C'est comme se partager
un grand jardin, avec les riques et les bénéfices
que cela entraîne », explique Isabelle
Joncas.
Pour plus d'information, vous pouvez contacter Équiterre
au (514) 522-2000 ou
1-877-272-6656.
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